Cycle pilaire

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Cycle pilaire et épilation laser

Pourquoi faut-il plusieurs séances d'épilation laser pour obtenir une épilation définitive ?

Le poil a une existence éphémère, il passe par des périodes de croissance et des périodes de repos. On parle de cycle pilaire qui se divise en trois phases :

 

  • La phase de croissance ou anagène au cours de laquelle le poil croît de façon continue, est caractérisée par une intense activité mitotique avec kératinisation dans le bulbe bien vascularisé. La vitesse de croissance capillaire est d'environ 0,35 mm par jour. 90 à 95% des poils des adultes sont en phase anagène d'une durée de 3 ans jusqu'à 7 ans pour chaque poil. Durant cette période de croissance, qui dure entre 2 et 6 ans, le poil est très chargé en mélanine.

 

  • La phase de transition ou phase catagène pendant laquelle les mitoses s'arrêtent brutalement et les follicules involuent progressivement avec remontée du bulbe vers la surface. Durant cette période de régression, qui dure environ deux semaines, le poil ne pousse plus. Environ 3% de notre pilosité se trouve dans cette phase.

 

  • La phase de repos ou phase télogène. La kératinisation est complète. C'est la période de repos, qui dure environ 2 mois, et à la fin de laquelle le poil tombe, sous la poussée d'un nouveau poil qui se forme. Environ 12% de notre pilosité se trouve dans cette phase.

 

Au même moment et sur une même zone du corps, cohabitent des « poils » dans les trois phases de leur vie. Leur pousse varie en fonction des saisons et de l'âge. L'épilation laser n'étant efficace qu'en phase anagène, cela explique qu'il est nécessaire d'avoir recours à plusieurs séances d'épilation pour épiler totalement une zone.

 

Le poil n'est pas vivant en soi. Une fois que les cellules constitutives du poil sont produites, elles meurent et durcissent, formant ainsi la tige du poil. La tige est poussée vers le haut et la surface de la peau à travers l'ouverture du follicule. Le taux de croissance moyen est de 6 millimètres par mois en moyenne mais varie d’un individu à l’autre et dépend des zones du corps. D’autres critères comme le climat, l’alimentation, l’âgé ou l’hérédité peuvent également avoir un effet sur la pousse.

Système pileux

On parle de « système pileux » car le phénomène de pousse du poil suit tout un processus. Il naît d'abord sous la peau et se hisse à la surface grâce à une sorte de gaine appelée follicule pileux. Avant d'apparaître à la surface, il subit également un processus de kératinisation. On retrouve d'ailleurs la kératine comme élément essentiel à la bonne croissance des ongles et des cheveux (encore appelés les phanères). L'épiderme fournit également un ingrédient essentiel au poil ou au cheveu : le sébum.

 

Le terme de pilosité désigne la surface de peau recouverte : soit de poils, soit de cheveux, soit de barbe ou de duvet. Elle concerne donc presque tout le corps humain, sauf la plante des pieds et la paume des mains. Les follicules pileux sont plus ou moins profonds selon les régions et les types de poil. Le diamètre d'un poil est presque toujours proportionnel à la profondeur du follicule pileux.

 

Le nombre de follicule pileux n'augmente plus après la naissance. Le nombre de follicules pilo-sébacés sur le corps entier est estimé à 5 millions. Le nombre de follicules pileux sur l’extrémité céphalique est estimé à 1 million.

 

Ce nombre est à peu prés identique chez l'homme et chez la femme, quelle que soit la race. Au cours du développement de l'être humain, trois sortes de poils se succèdent : le lanugo, très fin, frisé, non pigmenté, qui couvre le fœtus et tombe au 7e mois de la grossesse pour être remplacé par le duvet, également incolore, doux au toucher et ne dépassant pas 2 cm de long ; les poils définitifs, pigmentés, qui plus ou moins longs et serrés, couvrent diverses parties du corps, en particulier le crâne (cheveux), les aisselles, les régions sexuelles.

 

Une partie du duvet ne se transforme en poils définitifs qu'au moment de la puberté, la répartition et la densité de la pilosité dans certaines régions (joue, ventre, pubis) variant considérablement selon le sexe pour diminuer avec l’âge.

 

Chez les garçons, les poils se situent sur le torse, les bras, et le visage, et chez les filles, au niveau des aisselles, et légèrement sur les bras et les jambes. Ce sont les androgènes, des hormones mâles secrétées lors de la puberté qui vont déterminer l’épaisseur (épais, fins, lisses ou crépus) et la pigmentation des poils. En fait, il n'existe que 3 couleurs de poils : noire, marron et jaune. Leur coloration est due à l'incorporation des mélanosomes aux cellules épithéliales destinées à former la kératine des phanères. Elle s'explique à la fois par la quantité de mélanosomes présents et par la quantité de pigment (eumélanine noire ou phéomélanine jaune orangé). Ce processus de pigmentation s'opère grâce à la mélanine qui est un pigment des kéranocytes transmis par les mélanocytes. Ces mélanocytes responsables de la coloration des cheveux sont situés dans la partie profonde du follicule pileux. Avec l'âge, la diminution progressive des mélanocytes et des kératinocytes (donc de la kératine) provoque une décoloration des poils (ils deviennent blancs) et ralentit leur croissance ou la stoppe complètement (ce qui cause par exemple la calvitie).

Les poils localisés sur le visage de l'homme sont plus denses que ceux situés sur les jambes, les aisselles ou le maillot d'une femme. Il s'avère qu'en moyenne, une barbe comporte presque autant de poils que les mollets et les aisselles des femmes combinés. Le poil féminin est plus fin que le poil masculin, mais il est aussi résistant qu'un fil de cuivre de la même épaisseur.

 

Le nombre de follicules est déterminé par nos gènes ; aucun follicule n'est formé après la naissance.

 

En moyenne, les femmes ont environ 16800 poils sur les jambes et 600 au niveau des aisselles. Etant donné que la majorité des hommes ne se concentrent que sur leur visage et leur cou, et les femmes sur leurs jambes, leurs aisselles et leur maillot, la surface des poils à enlever chez une femme est 18 fois plus importante que chez un homme: 1690cm2 contre 95cm2.

 

La pilosité est très variable également selon les individus. On peut avoir trop ou pas assez de poils : souffrir d’hypertrichose ou d’alopécie en terme savants. Si les hormones sexuelles influencent la pilosité, certains cas de pilosité dense peuvent être dus à l’hérédité ou aux origines ethniques. La pilosité excessive peut devenir pathologique et compliquer l’épilation. C’est le cas de l’hirsutisme qui se caractérise par l'apparition de poils sur des zones du corps qui ne devraient pas en être pourvues.

Paramètres de variation de la pousse du poil

Chaque unité fonctionnelle du poil nécessite un environnement vasculaire, hormonal, métabolique favorable, qui lui est propre afin de bien fonctionner. Un déséquilibre à quelque niveau que ce soit provoque l'arrêt de la pousse et donc une altération de la qualité du poil ou une chute. La dynamique pilaire, qui est une succession de ces trois phases est donc un équilibre permanent entre pousse et chute.

 

Une microvascularisation est un élément indispensable à l'apport des stimuli hormonaux, des métabolites et nutriments énergétiques, des différents éléments constitutifs du cheveu. Concernant les paramètres hormonaux, notons que la présence des estrogènes est un facteur de croissance relative.

 

Un trouble de sécrétion de GHRH (Growth Hormone Releasing Peptide, hormone de croissance), FSH (hormone folliculo stimulante) ou de LH (hormone lutéotrophique) a pour conséquence de déséquilibrer les taux normaux d'estrogène et de progestérone modifiant ainsi les mécanismes d'action cellulaire au niveau de la peau, des follicules pileux. Le processus de pousse du poil dans le follicule pileux subissant l'influence des hormones androgènes – en particulier, la testostérone – la pilosité sera plus importante chez l'homme, la femme produisant moins de ce type d'hormones. Les androgènes agissent indirectement par effet antagoniste des estrogènes, par modification de la sécrétion de la GHRH, FSH, LH, par variation du nombre de leurs récepteurs et par diminution de la sécrétion de la SHBP (sex hormone-binding globulin). Toute anomalie de l'ovulation centrale ou périphérique peut perturber le système de sécrétion hormonale périphérique. La présence en excès d’hormones thyroïdiennes peut aussi avoir des conséquences néfastes. Les surrénales, source principale de production de la DHA chez la femme sous l'effet essentiellement du stress, sont à ce titre une cause extrêmement fréquente de chutes de cheveux. Le diabète de type II, l’allaitement ou la ménopause peuvent également engendrer la chute des cheveux.

 

Les paramètres métaboliques concernent l’apport en fer qui exerce une action directe par l’hémoglobine et l’oxygénation tissulaire et indirecte par la formation du coenzyme A. Le zinc qui agit au niveau de la kératinisation superficielle, a un rôle dans la régulation de la desquamation superficielle et régule la sécrétion de collagène. Le calcium, le magnésium et le phosphore ainsi que le sélénium, l’iode, la vitamine A, B8, B13, C, D ont également un rôle. Les acides tri-insaturés, et surtout l'acide gammalinolénique et dihomogammalinolénique, participent à la limitation de la péroxydation des lipides membranaires et donc des phénomènes d'inflammation, de pellicules, de séborrhées du cuir chevelu. Leur carence est liée essentiellement à la faible consommation d'huile vierge et de poissons. Tous les acides aminés, essentiels ou non, et surtout la cystine et la méthionine (intérêt du sélénium à faibles doses) sont indispensables à la constitution d'un poil de bonne qualité. Il est donc important de veiller à observer un régime alimentaire équilibré.