LA MEDECINE ESTHETIQUE

La médecine esthétique propose des soins pour traiter et prévenir les signes du vieillissement du visage, des mains et du corps sans chirurgie.

 

Son champ d’action ne cesse de s’étendre. Auparavant cantonné aux injections pour traiter les rides, la médecine esthétique propose aujourd’hui des traitements à base de laser, radiofréquence ou microdermabrasion qui sont autant de révolutions douces, car ces actes sont peu invasifs et travaillent à une remise en tension et à la fabrication de nouveau collagène pour régénérer la peau en profondeur.

 

Néodermage propose ces traitements de nouvelle génération combinés aux traitements classiques des injections qui ont fait leurs preuves depuis de années. Ceci nous permet de proposer des protocoles de soins innovants qui conjuguent traitement et prévention pour des résultats visibles et naturels.

 

De même pour le corps, des techniques de médecine esthétique efficaces comme la cryolipolyse et la radiofréquence sont désormais accessibles pour remettre la peau en tension et traiter les amas graisseux localisés. Des interventions auparavant réservées à la seule chirurgie esthétique.

 

Pour bien comprendre le mode d’action de la médecine esthétique, il faut d’abord comprendre les mécanismes de vieillissement de la peau qui sont responsables de ses signes : l’apparition des rides, l’affaissement des tissues et la perte de l’éclat du teint.

LE VIEILLISSEMENT DE LA PEAU

Le vieillissement de la peau, comme des autres organes, est la conséquence d’une usure continue de la structure des tissus vitaux. En fait, il s’agit d’un processus naturel chez l’homme, programmé depuis des millions d’années dans notre génome. Ce phénomène inéluctable dépend du capital génétique et du mode de vie de chaque personne.

Les caractéristiques morphologiques du vieillissement de la peau

L'épiderme est la couche superficielle de la peau. Elle est majoritairement composée de cellules appelées kératinocytes qui se renouvellent selon un cycle de 21 jours chez l'homme. Ces cellules reposent sur une membrane qui assure la jonction avec le derme, la couche profonde de la peau. L'épiderme est renouvelé par la prolifération et la différenciation cellulaire qui maintiennent l'équilibre des tissus adultes.

 

Des changements dans cet équilibre (appelé homéostasie) indispensable au bon fonctionnement des tissus sont reconnus comme les responsables des changements physiques associés au vieillissement, comme le flétrissement de la peau dû à la réduction de la prolifération des cellules épidermiques, le ralentissement de certaines fonctions, comme notamment la production de collagène et d'élastine (qui confèrent à la peau sa résistance et son élasticité) et la perte de graisse sous la peau.

Les signes vieillissement :

  • Son aspect plus sec et plus rugueux en raison de changements au niveau de la couche cornée, moins hydratée entre autres. La diminution de l’hydratation de l’épiderme passe de 13% à 7% pour les peaux âgées. La régénération de l’acide hyaluronique (principalement localisé dans la peau) diminue causant une déshydratation profonde.

 

  • Un amincissement de son épaisseur en raison d’une atrophie du derme et de l’épiderme. Le renouvellement des kératinocytes est ralenti. La jonction dermo-épidermique est aplatie du fait de l’aplatissement des papilles dermiques. Ces changements sont à l’origine du ralentissement de la cicatrisation de la peau âgée.

 

  • Une réduction de l’activité et du nombre des mélanocytes (10 à 20 % par décennie dès 30 ans) amenant une diminution de la capacité à absorber les rayons UV et donc une augmentation des risques de cancers cutanés.

 

  • Une diminution des fibroblastes : les fibres de collagène sont moins nombreuses, de même que les fibres élastiques, et plus épaisses. Dès 20 ans, chaque femme perd en moyenne 1% de son collagène chaque année. La production de collagène de type 1 devient prédominante. Ces modifications au niveau du derme provoquent une augmentation de la laxité de la peau et l’apparition progressive de ridules et de fines rides.

 

  • Le nombre de cellules de Langerhans (jusqu’à 50% sur les zones exposées) et de mastocytes (cellules présentes dans le derme) est également réduit, ce qui a pour conséquence des réponses immunitaires cutanées moins efficaces.

 

  • Le réseau vasculaire cutané est moins riche. La peau est donc plus pâle et régule moins bien la température. On note une fragilité capillaire des parois des vaisseaux. Cette fragilité est particulièrement marquée au dos des mains et sur les avant-bras.

 

  • Le nombre et l’activité des glandes sébacées et sudorales sont plus faibles, ce qui contribue à une sécheresse cutanée.

 

  • La densité des follicules pileux est moindre ; les cheveux et les poils blanchissent et des poils disgracieux apparaissent.

 

  • Les ongles ont une croissance ralentie, sont moins épais, prennent une coloration jaune ou grise et présentent un aspect terne ou opaque avec des stries longitudinales fréquentes. Ils sont donc plus fragiles et se régénèrent plus lentement

 

  • La sensibilité de la peau est réduite en raison de la diminution du nombre de corpuscules Meissner et de Pacini.

 

  • Le tissu adipeux est aminci au niveau du visage, de la face dorsale des mains, du tibia et de la plante des pieds mais il est épaissi au niveau de l’abdomen chez l’homme et des cuisses chez la femme.

Le mécanisme du vieillissement

Le vieillissement de la peau résulte de deux processus biologiques différents qui peuvent être concomitants : le vieillissement intrinsèque lié au passage du temps et le vieillissement extrinsèque causé par le milieu et les habitudes de vie et sur lequel nous pouvons agir.

Le vieillissement intrinsèque ou vieillissement chronologique est un processus lent dépendant du temps et du bagage génétique de chacun qui aboutit à des changements dans la structure et la fonction de la peau. Il est la conséquence d’une diminution de la capacité de l’organisme à faire face à son environnement. Cette usure de l’organisme – qui commence en général vers 25 ans chez l’homme – est due à une suite d’altérations subies au cours des années. Conséquence, notre système immunitaire faiblit et ne nous permet plus de nous défendre complètement contre l’attaque des germes. Ces derniers vont générer des radicaux libres, molécules réactives dérivées de l’oxygène.

 

Ces radicaux libres sont très réactifs en raison du manque d’un électron sur la couche externe de leur structure. Ils sont oxydants. Instables de par leur structure interne, ils vont attaquer et détériorer d’autres molécules pour récupérer un électron. C’est le début d’une réaction en chaîne. Cette oxydation entraîne une multitude de phénomènes : cytotoxicité (substances nocives pour les cellules), dépolymérisation macromoléculaire comme le collagène ou l’élastine, altération de structure et de fonctions des protéines de la matrice extracellulaire ; désorganisation structurelle et fonctionnelle de la membrane cellulaire entraînant une altération de l’ADN.

Ces atomes ou molécules contribuent au développement de maladies telles que le diabète, la maladie d’Alzheimer, les rhumatismes, ou les maladies cardiovasculaires. Résultat, les capacités fonctionnelles des mitochondries (responsables de la production de l’énergie indispensable au travail cellulaire) diminuent : la phosphorylation oxydative est amoindrie.

 

Pour prévenir les effets délétères dus à ces composés, notre organisme a développé un système antioxydant de défense très sophistiqué (enzymes et molécules anti-oxydantes, enzymes de réparation de l’ADN, protéases, protéinases, phospholipases et acyltransférases) mais, qui, dans certaines conditions extrêmes, peut se trouver débordé. De plus, avec l’âge, l’efficacité de ce système décline et notre besoin en antioxydants augmente. Se crée alors un déséquilibre de la balance entre radicaux libres (pro-oxydants) et antioxydants que nous fabriquons ou que nous ingérons : c’est le stress oxydatif ou stress oxydant. Ce terme décrit une situation où la cellule ne contrôle plus la présence excessive de radicaux libres toxiques, situation impliquée dans la plupart des maladies et dans le processus du vieillissement. L’oxygène a ainsi un rôle paradoxal chez les humains : élément essentiel pour la vie, il est aussi responsable du processus de stress oxydatif qui agresse les molécules de notre organisme. 

Les facteurs du vieillissement

Les causes majeures du vieillissement intrinsèque sont : le stress oxydant, les variations de l’activité hormonale, en particulier celles des hormones sexuelles et le raccourcissement des télomères, cellules ayant pour rôle de stabiliser les chromosomes en les empêchant de fusionner entre eux. Leur raccourcissement joue un rôle majeur dans la sénescence des cellules humaines.

 

Outre le facteur génétique et le stress oxydant, les changements brutaux du taux d’hormones ont des conséquences sur le vieillissement. Chez la femme, le vieillissement chronologique s’accélère à la ménopause en raison de la carence en estrogènes. Elle perdrait ainsi 2% de collagène chaque année. Le myo-vieillissement dû à la contraction des muscles du visage qui se plissent toujours aux mêmes endroits représente la première étape de la formation de la ride. Les muscles peauciers génèrent des forces de tension qui provoquent des modifications au niveau du derme. Par ailleurs, le raccourcissement des télomères — cellules ayant pour rôle de stabiliser les chromosomes en les empêchant de fusionner entre eux — joue un rôle majeur dans la sénescence des cellules humaines. Enfin, certaines maladies comme le diabète ou les insuffisances rénales engendrent un dérèglement du métabolisme cutané, qui accentue les signes visibles de l'âge.

 

A ce vieillissement génétiquement programmé s’ajoutent des facteurs environnementaux qui vont accélérer ce processus: les agressions climatiques, pathologiques... Nos comportements peuvent également largement influer sur l’aspect de notre peau : tabac, alcool, ... Les dermatologues estiment que 90% du vieillissement cutané est dû à ces facteurs exogènes. L’âge apparent ne se lit pas toujours sur le visage, certains paraissent 10 ans de moins d’autre 10 de plus. Constat : nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement de la peau.

 

Le vieillissement actinique est causé par les effets du soleil notamment les rayons ultraviolets et les rayons infrarouges. Ce que l’on appelle le photovieillissement est dû aux durées cumulées d’exposition au soleil et à la pigmentation de la peau. Le tabagisme contribue aussi au vieillissement de la peau par la production de radicaux libres de l'oxygène, qui sont responsables du plissement prématuré de la peau. Le photovieillissement est différent du vieillissement chronologique car les effets dommageables des rayons UV du soleil (ou des sources artificielles de bronzage) modifient les structures normales de la peau. Ces changements, semblables au vieillissement naturel de la peau, se produisent beaucoup plus tôt dans la vie.

 

Les agressions climatiques comme le froid, la chaleur et le vent engendrent un vieillissement. Le froid permet de faire évaporer l'eau contenue dans la peau, cela entraîne une augmentation de perte d'eau. La chaleur due aux infrarouges et au chauffage provoque une vasodilatation et le vent sensibilise les tissus.

 

La pollution atmosphérique (tabac, gaz d’échappement, ozone, hydrocarbures, solvants…) est source de pollution pour la peau aggravant le stress oxydatif et diminuant la production de collagène. Une alimentation pauvre en antioxydants et en acides gras essentiels peut engendrer un vieillissement cutané.

COMMENT PREVENIR, TRAITER ET FREINER LE VIEILLISSEMENT DE LA PEAU

Les règles d’hygiène de vie

Quels sont les meilleurs gestes anti-âge ? Le premier geste beauté semble anodin, mais il est primordial. Il s'agit du démaquillage/nettoyage, qui est indispensable matin et soir. Ensuite, l'hydratation est la clé de voûte d'une belle peau. Le meilleur moyen de ralentir l'apparition des signes de l'âge est avant tout une bonne protection solaire en tout temps. Une hygiène de vie des plus équilibrées est également importante pour avoir une peau en santé.

 

On peut appliquer les formules anti-vieillissement à tout âge mais plus on vieillit, plus les actifs des soins ont un effet bénéfique perceptible sur le visage, car l’appétit de la peau est alors plus grand et ses besoins, accrus. Par ailleurs, on conseille d’éviter de changer de crème une fois qu’on a trouvé la bonne formule. La peau est peu encline aux changements. Elle perd ses repères sitôt qu’on bouscule sa routine de soin. De même qu’il est fortement recommandé de respecter ses biorythmes : les cellules de la peau ne fonctionnent pas de la même façon le jour et la nuit, l’été et l’hiver, en fonction du cycle menstruel…

 

Du côté de l’alimentation, certains nutriments participent à la cohésion cutanée. Plus précisément, le calcium, le sélénium, le magnésium et le manganèse sont essentiels à la structure de la couche cornée et de l’épiderme. Cependant ces nutriments agiront davantage si on les applique sur la peau. En effet, il ne faut pas oublier que, de toute la nourriture ingérée, seulement 1 % des vitamines et minéraux parviennent jusqu’à la peau, le reste servant au fonctionnement interne du corps et étant par la suite éliminé par les reins. Ce qu’il faut éviter, c’est le sucre sous toutes ses formes. Des études viennent même de démontrer que la glycation — ou l’excès de sucre dans les cellules — diminue nos rations d’énergie, affaiblit notre combativité cutanée et dégrade nos cellules. L'excès de sucre s'attache aux protéines de la peau, comme le collagène, l'élastine et la kératine, ce qui diminue leur capacité à fonctionner ou à se réparer. Le pire étant le glucose. Ne pouvant être assimilé par les cellules, il ne fait que s’agglutiner aux protéines de la peau et, par réaction chimique, il en bloque l’action antioxydante. Par ailleurs, le sport est un excellent moyen de lutter contre le vieillissement de la peau en permettant, entre autres, de lutter contre la sécheresse et la perte d’élasticité de l’épiderme et du derme.

Les soins cosmétiques

Les crèmes et sérums anti-rides et la plupart des soins anti-âge sont généralement en première ligne pour lutter contre la survenue du vieillissement cutané. Ces soins ont généralement pour effet de protéger la peau du soleil (les soins de jour contiennent souvent des filtres solaires et des anti oxydants : vitamines E, C, Carotène, sélénium, polyphénols...) et de stimuler la régénérescence des fibres élastiques de la peau, en particulier au moyen de l'exfoliation, selon un principe simple : lorsque l'on exfolie la couche superficielle de la peau, on stimule sa régénérescence en profondeur. Les crèmes anti-rides contiennent le plus souvent des substances acides exfoliantes : acides de fruits, AHA ou alpha hydoxy acides, acide glycolique, dérivés de la vitamine A (rétinol, rétinaldéhyde...)...

 

Parce que ces acides de fruits sont très irritants, on tend de plus en plus à les remplacer par des ingrédients desquamants doux, comme la glucosamine, naturellement présente dans la couche cornée. Autre percée d’envergure : les peptides. Composés, en moyenne, de trois à cinq acides aminés groupés (des dérivés de protéines), ils stimulent la production de collagène, amoindrissent les rides et tonifient la peau, le tout, sans inflammation.

 

Enfin, certaines crèmes anti-rides auront pour but de compenser certains manques de la peau, par exemple : la carence hormonale de la ménopause au moyen de phyto-estrogènes ou la sécheresse de la peau, source d'aggravation et d'approfondissement des rides, au moyen d'actifs hydratants (acide hyaluronique...) pour retenir l’eau dans l’épiderme. En effet, si l’eau joue un rôle dans le bon fonctionnement des reins, l’élimination des déchets, son influence directe sur la condition cutanée est limitée, car peu de temps après avoir été absorbée par l’organisme, elle s’évapore.

Les techniques esthétiques manuelles

Le dépresso-massage est une gymnastique tonique de la peau. Ce massage bien spécifique utilise une technique similaire à la technique du palper-rouler qui mobilise le tissu conjonctif, la couche la plus profonde de la  peau, là où sont logées notamment les cellules graisseuses. Pour mieux mobiliser ce tissu conjonctif, il utilise une machine plus régulière que les mains dans le mouvement.  Une tête munie de rouleaux ou de clapets  et d'un système d'aspiration décolle et ensuite roule le pli cutané à une profondeur constante. Sa puissance se règle en fonction des zones à traiter et de la sensibilité de chaque femme, ce qui permet d'obtenir de bons résultats sans créer de traumatismes au niveau de la peau. L’effet mécanique des rouleaux ou des clapets stimule immédiatement  la micro-circulation, assure un bon drainage de  l'eau en excès et chasse les toxines. La mobilisation des tissus en profondeur assure  une meilleure oxygénation des muscles sous-jacents, qui ont alors tendance à réagir et à retrouver une meilleure tonicité. Grâce à ces actions conjuguées, on constate une amélioration du teint, l'élimination de zones gonflées par la rétention de lymphe (comme les paupières), une redensification de la peau et des muscles pour  un effet «lifting» naturel qui s'installe progressivement.

 

Le drainage lymphatique manuel (DLM) est une technique de massage doux destinée à stimuler la circulation de la lymphe et à détoxiquer l’organisme. Il s’effectue avec les doigts et la paume de la main sur l’ensemble du corps en suivant le sens de la circulation lymphatique et en exerçant une pression qui s’intensifie puis diminue graduellement selon l’endroit à traiter. 
Ce liquide incolore, ayant pour fonction de nourrir et nettoyer les cellules, représente 15 % du poids corporel. Lorsque sa circulation dans les vaisseaux lymphatiques est déficiente, le corps s’affaiblit et s’intoxique, ce qui entraîne divers problèmes de santé et d’esthétique : vieillissement prématuré, cellulite, jambes lourdes, vergetures, chevilles enflées, etc. Son action provoque une rapide rénovation du tissu cutané, une régénération de l’épiderme et du tissu conjonctif qui nous permet d’acquérir une peau saine, plus vivante, plus jeune, plus éclatante. Le drainage lymphatique à lui seul rend le teint plus lumineux, cicatrise progressivement les boutons, résorbe les poches sous les yeux et corrige l’affaissement des tissus sous-mentonniers. D’excellents résultats sont également enregistrés dans les cas de couperose.

Les techniques esthétiques mécaniques

La microdermabrasion est une technique de régénération devenue le deuxième traitement esthétique le plus pratiqué dans le monde. Cette technique permet de s’attaquer au renouvellement des cellules mortes de l’épiderme qui, avec le vieillissement, s’accumulent, se compactent causant des imperfections visibles interférant aussi avec la fonction des cellules basales, responsables de la régénérescence continuelle de la peau. Elle consiste à projeter un flux de micro cristaux d’oxyde d’aluminium, un peu comme les jets de sable qui nettoient la façade d’un édifice. En provoquant des microlésions entre l’épiderme et le derme, la microdermabrasion incite les processus de réparation à former de nouveaux tissus, plus fermes et plus jeunes. Cette abrasion-succion cutanée réalise une épidermabrasion progressive et sans douleur dont les résultats sont visibles dès la première séance. Elle est particulièrement efficace pour recouvrer l’éclat, le teint et la texture de la peau. Elle minimise et estompe l’apparence des ridules et rides, des dommages causés par le soleil, des cicatrices d’acné, de l’hyper pigmentation... La microdermabrasion à pointe de diamant, très récente, est une procédure à la fois sûre et non-invasive qui exfolie délicatement la peau en surface tout en aspirant les cellules de peaux mortes.

 

Notons que les appareils utilisés en esthétique, toujours plus nombreux sur le marché, ne bénéficient pas d’une réglementation dédiée. Ce sont les réglementations des autres professions qui donnent un cadre aux esthéticiennes quant à l’utilisation de ces appareils.

Les traitements de médecine esthétique

Les injections de toxine botulique dans les rides : la toxine botulique est une toxine d'origine bactérienne provoquant une paralysie du muscle dans lequel elle est injectée (muscles du front par exemple). Cette substance, en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante), permet d’estomper les rides dynamiques créées par les contractions répétées des muscles, comme le froncement des sourcils et le plissement des yeux. Cette paralysie est temporaire (environ 6 mois) et permet donc de diminuer l'apparence des rides notamment d'expression : rides du lion entre les sourcils, rides du front, rides de la patte d'oie sur les côtés des yeux. Il peut être utilisé à la racine du nez et pour réduire les rides du cou. L’efficacité magistrale de cette technique et son innocuité en font un traitement de référence du rajeunissement facial non chirurgical.

 

Les agents de comblement dermique connaissent une grande popularité depuis quelques années, car ils s’attaquent à la perte globale fondamentale de volume caractéristique du vieillissement du visage. Les produits volumateurs à disposition aujourd'hui sont surtout : l'acide polylactique, l'acide hyaluronique réticulé, l'acrylamide... Ils ont l’avantage d’être biodégradables. L’utilisation des produits non dégradables reste plus discutable car la balance bénéfice-risque n’a pas été clairement établie.

 

L’Acide Hyaluronique, présent dans tout le corps humain et en particulier dans le derme, est l’un des constituants naturels de la peau mais aussi des articulations et est responsable du maintien de l'humidité dans la peau. C'est cette humidité qui contribue à hydrater la peau et crée le volume du visage lui donnant un air jeune et une apparence saine. Il est utilisé sous forme « réticulée » en médecine esthétique pour 3 types de corrections : les injections de ridules, rides, sillons, les injections de volumétrie et la mésothérapie. Il permet de combler les rides et ridules du visage, autour de la bouche et du cou, plus spécifiquement les rides du front, de la glabelle, les plis nasogéniens, les ridules de la patte d'oie (contour de l'oeil). Il peut aussi servir à remodeler certaines parties du visage comme rendre des lèvres plus pulpeuses, une arête nasale plus droite, redessiner des pommettes, combler les joues ou les tempes. En outre, il remodèle, repulpe et rehydrate en profondeur la peau. A la différence de la toxine botulique qui est injecté dans le muscle, on l’injecte dans la partie profonde de la ride. Son effet est temporaire (environ 6 mois).

 

Le mésolift est un soin de revitalisation utilisé dans le rajeunissement facial et dans la prévention de celui-ci.  Il consiste à appliquer à l'aide d'une seringue de mésothérapie un cocktail polyvitaminé et revitalisant de vitamines et minéraux. Etabli en fonction des besoins du patient et de l’état de sa peau, ce cocktail est composé de produits stimulant la microcirculation, l’oxygénation et la fabrication du collagène dans la peau. Pour obtenir un effet comblant et hydratant, on y ajoute de l’acide hyaluronique. Ces principes actifs qui ne peuvent pas passer la barrière cutanée seront ainsi déposer dans les tissus ayant perdu leur vitalité pour les redoper. Ils stimuleront la microcirculation, l’oxygénation et la fabrication du collagène de la peau d’une manière tout à fait naturelle. L’avantage de cette méthode est de ne comporter que des produits naturels.

 

Le mésolift est indiqué surtout pour les peaux fines, sèches, atones, les teints asphyxiés des fumeurs et les peaux mixtes ou surexposées au soleil. Il permet de lutter efficacement contre le relâchement cutané et le teint brouillé. Il stimule la fabrication du collagène pour corriger les rides et ridules. La peau se recolore, le teint prend de l’éclat, les ridules s’atténuent. Les zones concernées sont le visage (joues, menton, ovale), le cou), le décolleté ainsi que le dos de la main. Le mésolift est fortement conseillé après le comblement des rides et la chirurgie. Aucune contre-indication avec les soins anti-âge classiques (produits de comblement, peeling, laser). Au contraire, un peeling superficiel peut être proposé juste avant le mésolift.

 

La lumière pulsée (IPL) ou lampe flash, basée sur le principe du photorajeunissement permet d’améliorer la texture et l’éclat de la peau par des séances d’exposition à des sources de lumière. Son action concerne trois cibles particulièrement intéressantes pour le rajeunissement cutané : les micro-vaisseaux capillaires, les pigments, les fibroblastes. L’énergie que l’IPL délivre à la cible est de loin inférieure à celle du laser. Elle est proposée comme solution de rechange aux sources laser. Les résultats sont plus progressifs et plus subtils qu’avec les lasers « traditionnels ».

On fait appel à la lumière intense pulsée (IPL) pour le traitement du vieillissement superficiel (taches brunes, rougeurs, teinte terne, ridules fines), celui des taches pigmentaires et des imperfections dues au soleil et au photo-vieillissement, des lésions vasculaires bénignes, des veines et vaisseaux capillaires, de la couperose, de la rosacée, des rougeurs dues à la rupture de vaisseaux capillaires... Il concerne les zones exposées : visage, nuque, dos des mains, décolleté, avant-bras mais la plupart des parties du corps peuvent être traitées pour une peau plus lisse et plus jeune. 

 

La radiofréquence (RF) consiste en un appareil électrique générant une certaine fréquence de courant alternatif avec émission d'ondes radio. La chauffe profonde du derme (jusqu’à 30 mm) est combinée à un refroidissement des zones superficielles que l’on veut protéger. Son action dépend des propriétés électriques du tissu traversé plus que de sa couleur (à la différence du laser qui délivre sa chaleur en fonction de la couleur des composants du tissu : vaisseaux rouges, pigments bruns...). L'effet thermique va engendrer une contraction des fibres de collagène pour un effet tenseur et une stimulation de la microcirculation pour une régénération cutanée. Ce remodelage non-ablatif des tissus par radiofréquence (RF) traite en profondeur la peau et lui permettre de se repulper et de s’adoucir. C’est une excellente alternative à la chirurgie esthétique sans traumatisme du derme. Cette technique se combine parfaitement les autres soins anti-âge (comblement des rides, photorajeunissement, mésolift…) ou un traitement laser. Elle convient à tous les types de peau et est souvent préconisée pour les bas du visage empâtés ainsi que pour les bras et cuisses où le relâchement de la peau est accompagné d'un (léger) excès de cellulite...

 

Les lasers sont une bonne indication pour lutter contre le photovieillissement cutané, améliorer la texture et la tonicité de la peau, les rides et les ridules. En contractant les fibres de collagène sous l’effet de la chaleur, ils provoquent une rétractation de la peau et combattent l’excès cutané du visage. Un certain effet lifting peut être obtenu sur des zones comme les paupières ou bien sur un visage entier. Les résultats sont globalement très intéressants surtout lorsque le relâchement est modéré.